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RDC : un responsable du Nord-Kivu accuse la Monusco de la mort de civils

En RDC, les relations entre la force de l'ONU et les autorités congolaises sont déjà compliquées et elles pourraient le devenir encore plus. Ce jeudi, le gouverneur de la région du Nord-Kivu accuse la Mission onusienne, la Monusco, d'avoir tué cinq civils en début de semaine. L'ONU a rejeté ce jeudi ces accusations.

« Il y a eu des bombardements par les hélicoptères de la Monusco d’une localité et malheureusement, ces bombardements qui devaient viser des groupes armés sont tombés sur des civils. Le bilan actuel que nous avons fait état de cinq civils tués », explique Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu en RDC.

Et le politicien ajoute qu’une équipe s’est rendue sur place pour constater ce bilan humain. L’attaque aurait eu lieu alors qu’il n’y avait eu aucune alerte de la part de la Monusco : « Lorsque nous avons demandé au commandement militaire des forces armées de la République démocratique du Congo, hé bien il n’y avait pas eu d’opération conjointe, il n’y a pas eu d’alerte ou il n’y a pas eu d’annonce préalable qui avait été faite au niveau des forces armées. Voilà pourquoi nous avons très rapidement convoqué les chefs des forces armées de la Monusco pour que l’on ait des explications par rapport à ce dérapage ».

Les responsables de la force de l'ONU en RDC se sont donc réunis rapidement pour décider quelle réponse apporter à ces propos. La Monusco a dans un premier temps reconnu que des attaques aériennes ont été menées lundi et qu'une mission avait été dépêchée sur place mardi. Jeudi, l'ONU a réfuté les accusations du gouverneur du Nord-Kivu. Selon le porte-parole de l'ONU, Charles Bamabara, la Monusco a conclu après enquête que ces accusations « ne sont pas exactes ».

« Un combattant mort »

« La force de la Monusco a mené une opération lundi dernier dans les localités de  Mukanga et de Minova, dans le territoire de Walikalé, au nord de Pinga, où des groupes armés étaient ciblé. Ces villages ont été brillés, pillés, et face à ces exactions répétées, et au regard de notre mandat de protection des civils, nous étions de voir comment mettre fin à ces exactions, précise-t-il. Nous confirmons, nous au niveau de la Monusco, le chiffre d'un combattant mort à la suite de ces opérations. Je dis bien un combattant, contrairement aux bruits qui ont couru et aux informations que nous entendons ici et là. »

La mission d'évaluation, conjointement avec les autorités provinciales s'est rendue à l'hôpital de Pinga. « Nous n'avons pas eu d'évidence précise, poursuit le porte-parole de la Monusco. On n'a pas pu par exemple nous montrer ni des morts, ni les tombes éventuelles de ces personnes. Et le chef du bureau de la Monusco à Goma, qui était le chef de la délégation, émet certaines réserves dans son rapport final par rapport à ces chiffres qui ont été partagés et qui ont, dans une certaine mesure effarouché la population locale. »

Tensions politiques

Mais parmi la délégation figuraient également des notables locaux, dont Prince Kihangui, secrétaire général du bureau d'études et d'appui au développement du territoire de Walikalé. Il corrobore quant à lui les propos du gouverneur. « Avec les hélicoptères de la Monusco, nous avons survolé la zone. On a fait le constat de villages qui disent avoir été bombardés. Quand on est arrivés à Pinga, il nous a été présenté un bilan provisoire de cinq morts. Nous-mêmes avons eu à visiter les blessés qui étaient internés à l'hôpital de Pinga. »

Les déclarations du gouverneur du Nord-Kivu interviennent alors que le chef de la Monusco, Martin Kobler, était mercredi devant le Conseil de sécurité des Nations unies à New York. Il a souligné que les tensions politiques demeuraient fortes dans le pays et il a appelé Kinshasa à garantir une campagne équitable pour des élections crédibles.

Le gouvernement congolais, lui, regrette de ne pas avoir été mis au courant de ces bombardements. Son porte-parole, Lambert Mende, évoque une rupture désastreuse entre l'armé congolaise et la Monusco.

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