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TUNISIE : nouvelle enquête sur les meurtres de deux figures de gauche

Une enquête a été ouverte mardi 6 octobre par le pôle judiciaire tunisien de lutte contre le terrorisme suite aux propos du patron de la chaîne privée Attasiaa TV. Moez Ben Gharbia affirme détenir « toutes les informations sur ceux qui ont tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi ». Les deux opposants avaient été assassinés les 6 février et 25 juillet 2013.

Le pôle judiciaire tunisien de lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête, ce mardi, suite à une vidéo diffusée sur le net par Moez Ben Gharbia, dimanche 4 octobre. Animateur vedette et patron de chaîne privée Attasia TV, il affirme avoir en sa possession « toutes les informations sur ceux qui ont tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi » en 2013. Dans cette vidéo, qui aurait été enregistrée en Suisse, l’animateur tunisien affirme également avoir été la cible d’une tentative d’assassinat, en raison, justement, des informations qu’il affirme détenir. « Toute personne qui saura la vérité sur la mort [des deux opposants] sera assassinée », assure-t-il encore dans cette vidéo (lien en arabe).

Si certains ne prennent pas au sérieux ces déclarations, d'autres espèrent au contraire que l’animateur sera protégé et interrogé par la justice tunisienne. C’est le cas de Mohamed Jmour, vice-secrétaire général du parti Parti des patriotes démocrates unis, le parti de Chokri Belaïd, qui « prend au sérieux ces propos ».

L'espoir de vérité pour le parti de Belaïd

« C’est quelqu’un qui sait ce qu’il dit. Les autorités judiciaires politiques et sécuritaires en Tunisie devraient l’entendre et voir ce qu’il a comme information », juge Mohamed Jmour, contacté ce mercredi par RFI. « Bien sûr, toute nouvelle révélation - fondée, juste et réelle -, nous donne de l’espoir, pour nous rapprocher de la vérité sur des assassinats politiques en Tunisie. J’espère que les informations que monsieur Moez Ben Gharbia détient vont dans ce sens », expose-t-il.

Des révélations supposées qui interviennent alors que le procès de 24 Tunisiens accusés d’être impliqués dans le meurtre de Chokri Belaïd le 6 février 2013 doit reprendre à Tunis le 30 octobre prochain. Il s’était ouvert le 30 octobre prochain pour être immédiatement ajourné. Dès février 2014, les autorités tunisiennes avaient annoncé la mort de Kamel Gadhgadhi, meurtrier présumé de ce leader de la gauche tunisienne.

En décembre 2014, un groupe jihadiste rallié à l’organisation Etat islamique avait par ailleurs revendiqué les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi. Mais si les assassins ont revendiqué leurs actes, les commanditaires n'ont pas été identifiés, juge Mohamed Jmour : « Ce n’est pas le dernier maillon qui est le plus important, le maillon qui concerne les exécutants. C’est le maillon en amont qui est le plus dangereux et le plus important, c’est-à-dire la sphère politique, qui a décidé de cet assassinat politique. Et puis, le cercle ou, éventuellement, l’institution étatique qui aurait participé ou contribué. »

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