Mercredi 7 octobre, sur RFI, l’opposition portait des accusations contre la commission électorale nationale indépendante (Céni). Elle accuse la Céni d'avoir artificiellement créé le désordre dans la distribution des cartes électorales et refuser de nettoyer le fichier électoral. Autant de griefs qui la poussaient à demander un report. Au cours d'une conférence de presse, le porte-parole de la Céni a démenti ces accusations, et confirmé la date du scrutin de dimanche prochain.

En réponse aux accusations de l’opposition, qui soupçonne la Céni de jouer en faveur du pouvoir, l’institution en charge des élections affirme que tout est prêt pour aller des élections où le meilleur sera le vainqueur. « Nous sommes, disons, à 90-95% des préparatifs, affirme ainsi Amadou Salifou Kébé, le porte-parole de la Céni. Nous avons fini une bonne partie de l’information. Nous avons déployé sur le terrain l’ensemble du matériel électoral, et nous sommes en train d’envoyer les agents et les cadres techniques pour la gestion des résultats. »

Fichier électoral

Une des zones d’ombre, qui est sujette à contestation par l’opposition, reste incontestablement le fichier électoral. Une objection que Maître Kébé balaie d’un revers de la main. « Je peux me targuer de vous dire que c’est l’un des meilleurs fichiers que notre pays a pu posséder jusqu’à présent. »

Le manque de confiance des électeurs dans la Céni risque d’influencer le taux de participation. « Ceux qui sont réticents, je leur garantie que c’est ce qui va être exprimé dans les urnes qui va sortir comme résultat insiste le porte-parole. Qu’on nous fasse confiance purement et simplement. […] Aujourd’hui, à la Céni, le rapport n’est pas dans notre vocabulaire. Techniquement, rien ne nous empêche d’aller aux élections le 11. »