On connait vingt-et-un noms des futurs ministres du gouvernement du président Muhammadu Buhari. Quinze noms restent encore en suspens. Et le Sénat nigérian devra auditionner mardi prochain l'ensemble de ce cabinet qui mêlera techniciens confirmés
et politiciens rompus à l'exercice du pouvoir.
Trois personnalités émergent de la liste des nominés. Rotimi Amaechi est un ancien gouverneur de l'Etat de Rivers. Il a dirigé la campagne victorieuse du candidat Muhammadu Buhari. Abdulrahman Dambazau est l'ancien chef d'état-major des forces armées de 2008 à 2010. Il devrait hériter du portefeuille de la Défense nigériane. Babatunde Fashola a transformé l'Etat de Lagos durant ses huit ans de mandat. Le président Muhammadu Buhari souhaite qu'il applique les mêmes recettes sur le plan fédéral.
L'équilibre géographique est globalement respecté. En revanche, seulement trois femmes figurent sur cette liste de vingt-et-un ministrables. « Beaucoup de femmes au Nigeria sont crédibles et sont compétentes, notamment en terme de gouvernance, estime Kabir Mato, professeur en sciences politiques à l'université d'Abuja. C'est pourquoi j'espère que les derniers noms qui seront soumis incluront davantage de femmes. De toute façon, cette liste comporte différents profils. Elle mêle des politiciens et des technocrates confirmés. Tous ceux qui critiquent les nominations telles que celles de Rotimi Amaechi ou Babatunde Fashola ne font que de la politique politicienne. »