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GABON : les magistrats ne veulent plus d’Ali Bongo à la tête de leur Conseil

Au Gabon, le palais de justice de Libreville était fermé au public ce jeudi 19 mai. Les détenus qui attendaient leur jugement ont été ramenés en cellule. A l'origine de la grève, un mécontentement des magistrats. Ils protestent contre les récentes nominations du Conseil supérieur de la magistrature présidé par le président Ali Bongo.

Toutes les entrées du palais de justice de Libreville étaient bloquées par des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « la justice est un pouvoir. Luttons pour son indépendance ». Pour les magistrats, la solution est d'ôter aux hommes politiques le pouvoir de nomination. Ils exigent que le chef de l'Etat ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature à l'origine des nominations à polémique. Selon les grévistes, des magistrats moins gradés ont été promus pour diriger des magistrats hors hiérarchie. « C'est une violation de la loi, une immixtion dans le fonctionnement de la justice », ont-ils déploré.

« Nous souhaitons la révision de Constitution, explique à RFI, Stanislas Koumba secrétaire général du Syndicat des magistrats. Nous souhaitons que le Conseil soit désormais géré par les présidents des hautes cours. Et le président [de la République], ce serait lui enlever une charge supplémentaire ». A ce moment-là il sera possible de dire que le conseil est indépendant, estime Stanislas Koumba.

La réforme n'est pas impossible mais il faut aller doucement, a réagi le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze. « Ce n’est pas parce que le président de la République préside le Conseil supérieur de la magistrature que la justice n’est pas indépendante. Elle est, de par les textes. Donc, il faut mieux articuler les choses et voir quelle révision de la Constitution on peut apporter, pour que cette revendication soit satisfaite, tout en préservant l’équilibre des pouvoirs et l’indépendance de la justice ».

« C'est un combat de longue haleine mais nous y parviendrons pour le bien des justiciables », conclut le syndicat des magistrats.

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