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RDC : Moïse Katumbi est sorti libre après six heures d'audition à Lubumbashi

En République démocratique du Congo, Moïse Katumbi a été entendu pendant plus de six heures, mercredi 11 mai, dans le bureau du procureur de Lubumbashi. L’ex-gouverneur du Katanga est accusé d’avoir recruté des « mercenaires étrangers ». Aux alentours du palais de justice, ses partisans ont été dispersés sans ménagement par la police.

Moïse Katumbi est sorti libre du palais de justice vers 17h30. Mais la tension n'est pas immédiatement retombée. En cause : venus escorter son départ aux cris de « Katumbi président », les soutiens de l'ex-gouverneur du Katanga, venus en nombre, ont à nouveau été dispersés par les forces de l'ordre.

Des ONG pointent des violences

Alors qu'il venait d'entrer au palais, la police a dispersé la foule sans ménagement, à coup de gaz lacrymogènes. Selon les ONG locales, plusieurs personnes ont été arrêtées. Elles dénoncent par ailleurs les violences policières. Dans un communiqué, publié en fin d'après-midi, elles évoquent des coups de matraques et des arrestations arbitraires. C'est ce qu'explique Me Hubert Tshiswaka, directeur général de l'Institut de recherche des droits humains :

« Nous avons eu une vingtaine de défenseurs des droits de l'homme sur le terrain, ils nous ont rapporté qu'ils ont vu des personnes qui ont été arrêtées et emmenées par les agents et officiers de police. Nous sommes préoccupés par la brutalité de la police. Les politiciens sont souvent accompagnés de beaucoup de gens au tribunal. Ce n'est pas pour autant que la police peut intervenir avec des gaz lacrymogènes. »

Des éléments à charge fragiles, selon la défense

Mais du côté des forces de sécurité, on explique qu'il n'y a pas eu de violences de leur part. Un responsable de la police de Lubumbashi a fait état « de quelques arrestations administratives, mais les personnes interpellées ont été relâchées peu de temps après », indique-t-il, avant de préciser qu'aucun mort ou blessé n'est à déplorer.

En dépit de ce contexte tendu, de nombreux partisans de Moïse Katumbi sont restés postés aux alentours du palais durant les six heures d'audition.

De son côté, la défense soutient que le dossier est vide : « Le procureur a demandé des compléments d'informations sur l'audition de lundi et présenté certaines pièces censées étayer l'accusation, mais ces éléments sont bien trop fragiles pour pouvoir être considérés comme preuves », estime l'un des avocats.

Au cours d'une conférence de presse à Kinshasa hier mercredi, André Alain Atundu Liongo, porte-parole du secrétaire général de la famille politique du chef de l'Etat a condamné ce qu'il a appelé des « raccourcis » utilisés par certains opposants pour parvenir au pouvoir.

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