L'appel de l'opposition à la ville morte jeudi 5 mai à travers le pays, pour protester contre la réélection du président Idriss Déby au premier tour, n'a pas été suivi. Une mauvaise préparation de cette journée est à l'origine de son échec.
C’est mardi soir, le 3 mai, alors que le Conseil constitutionnel communiquait les résultats définitifs de la présidentielle, que le communiqué des six candidats appelant à la ville morte a été diffusé.
Le texte circule, mais il est très rapidement déclassé par les résultats définitifs qui sont tombés dans la nuit. C’est la principale explication à l’échec de l’opération qui a été très peu suivie hier. L’opposition indiquant que la décision a été prise à la hâte. Il fallait un mot d’ordre à nos militants qui n’arrêtent pas de demander ce qu’il faut faire depuis plusieurs jours, explique un des candidats malheureux.
Conséquence : ce jeudi, les différentes villes ont tourné normalement, comme si de rien n’était. Seules quelques villes du sud-ouest ont été secouées par des manifestations d’élèves qui ont été violemment dispersées. Il y a eu quelques blessés. L’échec de l’opération est décrit depuis hier soir par les partisans du pouvoir comme « la vraie représentativité de l’opposition ».