En Algérie, l'ancien candidat à la présidence Ali Benflis tenait une conférence mercredi soir. Alors qu’Abdelaziz Bouteflika était en Suisse pour des examens médicaux, Ali Benflis a dénoncé le blocage des institutions, un blocage qui fragilise le pays selon lui.

S'il refuse de commenter l'état de santé du président, Ali Benflis a réagi à la polémique sur la photo d’Abdelaziz Bouteflika diffusée sur le compte Twitter du Premier ministre français Manuel Valls. Pour l'ancien candidat à la présidentielle, une seule donnée compte : le pouvoir est vacant.

« Je ne me laisse pas emporter par des calculs qui ont permis au pouvoir paniqué et perturbé de détourner les regards de la situation très dégradée du pays, a-t-il commenté. Je n'ai pas attendu cette image pour découvrir la vacance du pouvoir. »

« L'issue doit être pacifique »

L'ancien chef de gouvernement s'inquiète aussi des conséquences économiques de la chute des prix du pétrole et de la menace sécuritaire régionale. La solution idéale selon lui ? Un profond changement politique. Profond, mais pas brutal : « L'issue doit être graduelle, pacifique, en adéquation avec le pouvoir, en soutenant nos forces militaires et leur immense effort pour la protection du pays et ses frontières, pour la protection de l'Algérie et des Algériens du terrorisme. »

Si Ali Benflis et la coalition de partis d'opposition semblent avoir du mal à peser sur la politique du pays, c'est la première fois que l'opposition reste unie pendant presque deux ans.