Après trois semaines de boycott de l'Assemblée nationale, les députés de l'opposition ont enfin regagné l'hémicycle au Niger. C'est un retour à l'appel de la coalition de l'opposition. Ils mèneront leur lutte de l'intérieur de l'hémicycle, disent-ils.
C’est une rentrée sans tambour ni trompette. Sans se faire remarquer, les députés frondeurs de l’opposition nigérienne ont fait leur retour dans l’hémicycle. Après les mots de bienvenue du président de l’Assemblée nationale, la séance du jour a pu s’ouvrir sans incident.
A la suspension des travaux, le porte-parole de l’opposition est constant dans les revendications : « Nous sommes revenus pour l’intérêt général, pour l’intérêt du Niger, dit-il. Mais nous continuons à dire et à clamer haut et fort que les élections n’ont pas été honnêtes. »
C’est avec philosophie qu'un député explique ce retour dans l’hémicycle : « Je pense que c’est ça, la vie ! On l’a vu les années antérieures avec nos amis qui sont aujourd'hui au pouvoir. Ils ont pratiquement fait la même chose que nous. Moi, je trouve ça normal et c’est ça, la vie à l’Assemblée. »
Pour le ministre chargé des Relations avec les institutions, Barkaï Issouf, ce retour des députés de l’opposition témoigne de la vitalité de la démocratie nigérienne : « Tout cela fait partie du jeu démocratique, et nous saluons leur présence au sein de leurs camarades. Cela témoigne de la vitalité de notre démocratie », confie-t-il.
En attendant les grandes joutes oratoires dans l’hémicycle, les nouveaux venus toucheront leurs indemnités de première mise : une prime de 3 millions de francs CFA par député, « pour se mettre en conditions », dit-on.