En Afrique du Sud, la dynastie Gupta, très proche du président Zuma, continue de faire parler d'elle. Deux de ses membres auraient quitté précipitamment le pays pour les Emirats Arabes Unis, après des semaines de controverses, suite aux révélations d'abus de biens sociaux, d’abus de pouvoir et aux accusations d'intrusion dans la sphère politique.

Ils seraient partis pour de bon. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les deux frères Gupta et la femme de l'un d'entre eux ont été aperçus sur le tarmac d'un aéroport privé situé dans la banlieue de la capitale Pretoria. L'information, parue dans l’édition du dimanche 10 avril d’un hebdomadaire sud-africain, ajoute également la présence de cinq assistants et d’un nombre très important de bagages.

C'est avec le jet familial, qu’Ajay Gupta et son frère Atul, se sont envolés à destination de Dubaï, après avoir quitté les postes de directeurs qu'ils occupaient dans leurs compagnies d'investissements miniers. « C'est avec un profond regret et le cœur lourd qu'après cette période d'attaques politiques continues contre notre famille et nos investissements, nous avons pris la décision de quitter nos postes de direction au sein d'Oakbay », ont fait savoir les Gupta dans un communiqué.

Trop proches du président Jacob Zuma

Attaquée de toute part, lâchée par les banques, la fratrie d'origine indienne, à la tête d'un empire financier colossal, s'était retirée de la scène publique après les accusations d'abus de biens sociaux. Des révélations sur ses relations privilégiées avec le président sud-africain Jacob Zuma et son ingérence dans les affaires politiques du pays ont suscité beaucoup de réactions négatives de la part de la société civile.

Sur les réseaux sociaux, les internautes sud-africains s'en amusent, le hashtag où sont passés les Gupta a fait son apparition. Dans les rangs de l'opposition, le porte-parole du parti EFF, les combattants pour la liberté économique, a déclaré que ce départ précipité était un aveu clair de culpabilité.