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CONGO-BRAZZAVILLE : Guy-Brice Parfait Kolelas a déposé son recours

constitutionnelle. L'opposant dit avoir la preuve de nombreuses irrégularités, et même s'il ne cache pas son scepticisme sur les chances de voir son recours aboutir, il aimerait convaincre la Cour que contrairement aux résultats officiels, le président Denis Sassou Nguesso ne l'a pas emporté au premier tour. Par ailleurs, plusieurs opposants politiques demeurent privés de libertés. Des ONG demandent leur libération.

Guy Brice Parfait Kolelas interpelle la Cour sur trois points. D'abord, l'interdiction totale des communications dans le pays pendant et après le scrutin. Un huis clos décrété par le pouvoir qui viole la Constitution, estime l'opposant, car celle-ci garantit aux Congolais le droit de s'exprimer et de communiquer librement.

Il y a ensuite un certain nombre d'« erreurs » constatées lors la transmission des résultats. Procès-verbaux à l'appui, Guy-Brice Parfait Kolelas évoque plusieurs localités où des milliers de voix sensées lui revenir auraient été indûment imputées... au président Denis Sassou Nguesso.

Mais ce n'est pas tout. L'opposant demande enfin l'annulation pure et simple de l'élection dans l'arrondissement de Talangai, à Brazzaville, ainsi que dans l'ensemble des provinces de la Cuvette centrale et de la Likouala. Des zones où le président sortant est crédité de scores très importants, mais où, selon Vivien Manangou, le porte-parole de Guy-Brice Parfait Kolelas, toutes les règles de transparence ont été flouées : absence de dépouillement public, rétention de procès-verbaux... et gonflement des chiffres de la participation.

Mokoko attend la publication régulière des résultats

Un tel recours a-t-il des chances d'aboutir ? « Nous ne sommes pas naïfs, explique le porte-parole, nous savons que la Cour constitutionnelle est inféodée au pouvoir. Mais avec ce recours, nous voulons démontrer aux Congolais que nous sommes allés au bout du jeu démocratique. »

De son côté, l'équipe de campagne de Jean-Marie Michel Mokoko, candidat arrivé troisième à la présidentielle selon les résultats officiels, a adressé un courrier au ministère de l'Intérieur pour dénoncer l'absence de publication des résultats de la présidentielle au Journal officiel. En conséquence, selon lui, le délai de cinq jours ouvrables réservé aux candidats pour déposer leur recours n'a pas encore commencé à courir. Il se réserve donc le droit de déposer à son tour un recours lorsque « la publication des résultats sera régulière ».

â–  Des opposants toujours en prison

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme s'associent pour demander la « libération sans condition » des opposants politiques arrêtés dans le sillage de la présidentielle contestée du 20 mars dernier au Congo-Brazzaville.

Parmi les cas emblématiques : Jean Ngouabi et Anatole Limongo, de l'équipe de campagne du candidat Jean-Marie Michel Mokoko, accusés « d'atteinte à la sûreté de l'Etat » et détenus depuis une semaine par la DGST ; Dieudonné Dhird, arrêté lundi à Ouesso, à la veille de la journée ville morte organisée par l'opposition, dont la garde à vue a été prolongée, il est accusé selon la police « d'incitation à la rébellion » pour avoir « élaboré un programme d'érection de barricades et d'incendies dans la ville ».
D'autres opposants, membres de l'équipe de campagne d'Okombi Salissa ont également été interpellées, puis pour certains relâchés alors qu'ils préparaient la journée ville morte de mardi ou alors qu'ils transportaient vers Brazzaville des procès-verbaux issus de l'élection afin de poursuivre leur propre décompte de voix.

En résumé, pour Trésor Nzila, président de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH), il s'agit d'arrestations arbitraires, touchant des opposants qui ne faisaient qu'exercer leur droit à manifester ou à critiquer pacifiquement le déroulement de la présidentielle.

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