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LYBIE : la crainte d'une reprise des naufrages de migrants

Mercredi 16 mars, les gardes-côtes italiens, qui coordonnent les opérations de secours des migrants au large de la Libye, ont annoncé le sauvetage de près de 1 000 personnes qui se trouvaient en détresse en mer, au cours des dernières vingt-quatre heures. Quelque 615 ont été secourues par la marine allemande, 227 par la marine italienne, et plus d'une centaine par le navire civil Aquarius, affrété par l'association SOS Méditerrannée pour porter secours aux migrants. Ils ont tous été débarqués en Sicile, comme près de 10 000 autres depuis le début de l'année. Et avec l'arrivée du printemps, les tentatives de traversée vers l'Europe risquent de se multiplier.

A bord de l'Aquarius, on est particulièrement vigilant les jours de mer calme. Car selon un membre de l'équipage interrogé par RFI, de bonnes conditions météo, c'est l'assurance que des Zodiacs gonflables chargés de migrants vont commencer à apparaître à l'horizon.

Ainsi mardi, jour de beau temps au large de la Libye, l'Aquarius a secouru 118 personnes transies de froid, dont quatre enfants, originaires essentiellement du Nigeria, du Cameroun, du Mali, du Ghana et de Gambie. Le même jour, pas moins de six Zodiacs ont été signalés aux bateaux présents dans la zone par le centre de coordination de l'opération navale européenne, basé à Rome. Six embarcations dégonflées qui s'étaient élancées de Zuwara quelques jours auparavant, avec des passagers qui ont souvent passé plusieurs semaines, voire plusieurs mois, dans des « safe houses » tenues par les trafiquants, et qui s'apparentent le plus souvent à des centres de détention clandestins.

La situation risque d'empirer

Du côté des associations qui maintiennent un contact avec les migrants africains en Libye, on dit que la situation va empirer : avec le mois d'avril, le beau temps va perdurer et les bateaux seront plus nombreux. L'afflux de migrants ouest-africains sera augmenté de celui des Erythréens, qui attendent le début de la belle saison au Soudan pour éviter de rester trop longtemps en Libye, où les périls sont nombreux. La revendication d'ouverture de « voies sûres » pour éviter aux migrants de traverser les épreuves cruelles qu'ils endurent aujourd'hui en Libye est plus que jamais d'actualité, répète-t-on.

Du côté de la flotte militaire européenne déployée au large de la Libye depuis juin 2015, on est cantonné pour l'instant aux opérations de secours. A ce jour, les bâtiments européens ont récupéré plus de 10 000 naufragés, détruit 90 bateaux et arrêté 53 passeurs, qui doivent être jugés en Italie, selon les chiffres communiqués à RFI par l'EUNAVFOR. En l'absence d'un mandat du Conseil de sécurité et du feu vert d'un gouvernement légitimé à Tripoli, il lui est interdit de s'aventurer dans les eaux libyennes. Et encore plus de pousser jusqu'au littoral, pour s'en prendre, conformément à ses intentions affichées, directement aux réseaux de passeurs qui amassent des fortunes en organisant la très lucrative industrie du trafic d'êtres humains en Afrique.

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