Le président Jacob Zuma appelle à l'unité pour donner un coup de fouet à l'économie du pays et combattre le racisme. Le chef de l'Etat s'exprimait jeudi 18 février devant le Parlement, où, depuis une semaine, les députés de l'opposition demandent sa démission. Il a également appelé au respect après une semaine chaotique dans l'hémicycle.
Après une semaine de critique, d'insultes et de chaos, l'intervention du chef de l'Etat a dénoté par son calme. Le président Zuma s'est bien gardé de revenir sur les sujets qui font polémiques. Sa crédibilité, son leadership, les différents scandales et le limogeage de son ministre des Finances.
Il s'est concentré sur l'économie et a appelé à l'unité pour éviter d'être dégradé par les agences de notation. Le président a également appelé à cette même unité contre le racisme qu'il a qualifié d' « ennemi de l'humanité ». Avant d'aborder les incidents qui ont éclaté dans l'hémicycle.
« Certains d'entre nous avons honte de l'image que nous renvoyons, pas seulement aux sud-africains, mais également au continent et au reste du monde, a-t-il déploré. Nous ne servons pas ceux qui nous ont élu en nous comportant de la sorte. Quand vous exercez votre droit à vous exprimer, ne bafouez le droit des autres. Nous pouvons ne pas être d'accord sur un nombre de chose, ce n'est pas un crime, mais soyons respectueux. »
Jeudi, les députés du parti radical de Julius Malema, n'étaient pas présents dans la salle, ayant indiqué qu'ils ne reconnaissaient pas le chef de l'Etat. Une petite accalmie pour le président Zuma, dont les ennuis ne sont pas terminés
Début mars, il devra faire face à une motion de censure déposée par l'opposition, même si celle-ci n'a quasiment aucune chance d'aboutir, son parti, l'ANC étant majoritaire.