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NIGERIA : l'indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu jugé pour «trahison»

Le procès pour « trahison » de l’indépendantiste biafrais Nnamdi Kanu s’est ouvert ce mardi 9 février à Abuja. Si le directeur de Radio Biafra est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie. L'ouverture de son procès a provoqué une manifestation à Aba, ville de l’État d’Abia, où au moins deux personnes auraient été tuées, selon des sources indépendantistes.

Lorsque Nnamdi Kanu fait son entrée à la Haute Cour d’Abuja, il porte une tunique blanche brodée d’argent et des menottes. Le personnage, mi-tribun, mi-politique, est sulfureux : il ne cesse de comparer le Nigeria à un « zoo », une insulte que ses partisans reprennent volontiers à leur compte.

Mais Kanu, incarcéré depuis octobre, est charismatique. Sa détention, surtout après que les autorités ont bloqué sa libération conditionnelle, a provoqué une vague de manifestations, et pas seulement dans le sud-est, le pays Igbo, l’ancienne République du Biafra. Lorsque cette région a fait sécession, à la fin des années 1960, le Nigeria a plongé dans une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de morts.

La cause de l’indépendance, toutefois, reste vivace. A Abuja, le parquet a soutenu que le directeur de Radio Biafra, basée à Londres, a appelé à la sécession de certains Etats avec l’intention, selon l’acte d’accusation, de « faire la guerre » au Nigeria. S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à la prison à vie.

Kanu est également accusé d’appartenance à un mouvement illégal, Peuple indigène du Biafra, une organisation indépendantiste interdite, un crime passible de sept ans de prison.

Dans un premier temps, Kanu avait été accusé de terrorisme. Mais un juge, estimant que le dossier d’accusation était vide, avait ordonné sa libération. Le président Buhari s’y est personnellement opposé, déclarant que Kanu, qui possède un passeport britannique, risquait de fuir le Nigeria pour se soustraire à sa justice.

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