En Afrique du sud, plusieurs manifestations sont prévues ce mercredi 16 décembre pour demander la démission du président de la République Jacob Zuma. Le chef de l'Etat a provoqué l'ire des Sud-africains après avoir changé deux fois de ministre des Finances en une semaine, entraînant une panique sur les marchés et une chute de la monnaie nationale. De nombreux citoyens estiment que le chef de l'Etat a dépassé les bornes.
Johannesburg, Pretoria, Port Elizabeth, Capetown... Plusieurs manifestations sont prévues ce mercredi à l'appel de la société civile. Des organisations accusent le chef de l'Etat de mettre en péril l'économie du pays pour servir ses intérêts personnels, après qu'il ait remplacé son ministre des Finances par un inconnu, qui lui est proche.
L'opposition, la société civile, le monde des affaires et de simples citoyens se sont soulevés, y compris une poignée de vétérans respectés de l'ANC, le parti au pouvoir. Sur une radio nationale, l'activiste anti-apartheid Barbara Hogan, la femme d'Ahmed Kathrada, compagnon de cellule de Nelson Mandela a appelé à la démission du chef de l'état.
« Je pense que le pays serait nettement mieux sans cet homme à sa tête, dit-elle. Et je dis ça avec beaucoup de tristesse. Mais nous avons été témoins ces dernières années de la destruction de toutes les grandes institutions de notre démocratie. Et je pense que l'ANC doit demander des comptes au président. »
Ce mardi 15 décembre, l'ANC a fait rang derrière son président, niant toute crise. Le test sera ce mercredi, selon le nombre de manifestants dans les rues. Selon les analystes politiques, la crédibilité du président Zuma a été sérieusement affectée et cela pourrait avoir des répercussions sur les prochaines élections locales dans quelques mois.