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AFRIQUE DU SUD : l’un des pays les plus touchés par le sida

L’Afrique du Sud est l'un des pays les plus touchés par le VIH-sida avec environ 20% de la population qui est atteinte. Parmi certaines catégories, le taux d’infection peut atteindre les 70%. C’est, par exemple, le cas des prostituées, une population marginalisée. Depuis vingt ans, l’Institut pour la santé reproductive et le VIH s’occupe de ces femmes. L’organisation va directement là où se trouvent ces femmes pour les convaincre de se faire dépister. RFI a suivi une de ces équipes dans une maison close à Hillbrow, un quartier pauvre de Johannesburg.

C’est un immeuble délabré du centre-ville. Ici vivent et travaillent entre cent cinquante et deux cents prostituées. La passe coûte environ 3 euros et, en une journée, elles peuvent avoir jusqu’à trente clients.Plusieurs fois par mois, l’Institut de Santé reproductive et VIH ouvre une clinique dans une des chambres de l’immeuble et offre des soins gratuits.

Pour Sarah, séropositive, c’est important de se faire suivre régulièrement. « Parfois quand on a des clients, les préservatifs se déchirent et ce n’est pas très sain. On attrape souvent des infections et des choses comme ça. On va alors très vite à la clinique. Eux nous connaissent, ils savent que nous sommes des prostituées et donc ca se passe bien. Oui, c’est important de savoir si on est séropositif. Moi je prends des antirétroviraux et je les prends tous les jours », a-t-elle expliqué.

Distribution de préservatifs, d’antirétroviraux, tests de dépistage ou encore simple consultation, ce sont là des actions précieuses car la prostitution est illégale en Afrique du Sud et ces femmes sont nombreuses à ne jamais consulter un médecin.

Maria Sibanyoni, directrice du programme, insiste sur le fait de ne surtout pas stigmatiser ces femmes. « Les prostituées sont des êtres humains ; ce sont des femmes qui font attention à elles. Même si elles découvrent qu’elles sont séropositives, elles viennent et elles se font traiter parce qu’elles veulent pouvoir continuer à travailler, à gagner de l’argent et à faire vivre leur famille. Par conséquent, oui, le VIH-sida les inquiète et, comme toute personne, elles savent qu’il faut se soigner », a-t-elle déclaré à RFI.

Le programme a du succès. Quasiment les deux tiers des prostituées de l’immeuble viennent régulièrement se faire dépister. Selon Maria Sibanyoni, si l’Afrique du Sud veut lutter efficacement contre le sida, le gouvernement doit inclure ces femmes dans leurs campagnes de prévention et en faire une priorité.

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