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RCA : le pape François ouvre la porte au pardon et à la paix

Le premier jour de la visite du pape a suscité une ferveur inédite en Centrafrique. Ce dimanche, François a prêché le pardon et la réconciliation à la cathédrale de Bangui, où il a symboliquement ouvert une « porte sainte ». Ce lundi, il doit visiter la mosquée centrale au PK5 et célébrer une messe dans le grand stade de la ville.

A partir du 8 décembre commence une année de miséricorde, d’indulgence et de pardon, proclamé par le pape François, pour toute l'Eglise catholique. Mais avant d'ouvrir solennellement la « porte sainte » de la basilique Saint-Pierre à Rome, par laquelle passeront des pèlerins du monde entier, le pape a voulu symboliquement ouvrir une première « porte sainte » à Bangui, capitale d'une République centrafricaine en proie aux violences entre communautés.

Des symboles pour la paix

Ce dimanche, Bangui est devenue la « capitale spirituelle du monde ». Un moment d’extrême solennité devant la porte de bois fermée, décorée de palmiers et de fleurs, de la cathédrale où François a prié pour la paix en Centrafrique et pour tous les peuples qui souffrent de la guerre. « Ouvre-nous la porte de ta miséricorde », a-t-il ajouté, poussant les deux battants du porche de Notre-Dame de l’Immaculée Conception.

Plus tard, dans son homélie, lançant un appel aux belligérants du monde entier, le pape a appelé à se prémunir contre la tentation de la vengeance et contre la spirale de représailles sans fin. Et il a invité ceux qui s'affrontent dans le pays comme à travers le monde à déposer les armes pour s'armer plutôt de justice, d'amour et de miséricorde. Tout un symbole donc que cette porte ouverte pour demander pardon des actions commises et retrouver le chemin de la paix.

Résistez à la tentation de « la peur de l'autre »

Auparavant, le pape François s’était rendu à la paroisse Saint-Sauveur, redevenue fin septembre un camp de déplacés. « La paix sans pardon n’est pas possible. Nous sommes tous frères », leur a-t-il dit.

Dès son arrivée, dimanche matin, le souverain pontife et la présidente de transition ont eu un tête-à-tête. A la sortie, les deux chefs d’Etat ont eu des mots forts : « Il revient aux fils et aux filles de ce pays de reconnaître leurs fautes et de demander pardon », a déclaré Catherine Samba-Panza. De son côté, François, qui a espéré que les élections permettent d’entamer une nouvelle étape dans l’histoire du pays, a appelé à éviter la tentation de « la peur de l’autre ».

Un message qu’il pourra renouveler à la mosquée centrale, au PK5, et lors de la messe au Stade Barthélémy Boganda, ce lundi.

Ce lundi à la mosquée et au stade

Ce lundi matin d'ailleurs, avant l’arrivée du souverain pontife, les fidèles se massaient à la mosquée du PK5, la mosquée centrale donc, rapporte notre correspondant. Les casques bleus étaient arrivés également en nombre et ont procédé aux contrôles, aux fouilles, pour faire rentrer d’abord les officiels, la délégation du pape, puis enfin les habitants venus écouter le message du Saint-Père.

Certains soldats de la paix étaient aussi postés sur le minaret de la mosquée, et sur les toits aux alentours. Tout est fait pour que cette deuxième et dernière journée se passe bien : les forces du quartier, les forces d’autodéfense ont été associées au processus.
 

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