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RCA : les déplacés du camp de Mpoko attendent le pape avec impatience

Le camp de déplacés de Mpoko, au bout de la piste de l'aéroport de Bangui, pourrait bien être une étape de la visite du pape en Centrafrique. Le nombre de déplacés dans ce camp a doublé depuis les violences de la fin septembre, qui ont fait des dizaines de morts dans la capitale. Plus de 20 000 personnes y sont réfugiées aujourd'hui et nourrissent de grands espoirs dans ce voyage papal.

Comme près de la moitié des déplacés de Mpoko, Janice, 18 ans, a fui les violences qui ont éclaté fin septembre. « Ils ont incendié toutes nos maisons. Ils nous ont chassé, c’est pour ça que nous sommes ici, témoigne-t-elle. C’était le 26 septembre, on était avec la famille, nos grands-frères, nos mamans. On a perdu notre père. On est toute la famille ici. Nous sommes arrivés et nous avons construits notre hutte ici pour dormir. »

Les violences de la fin septembre et de la fin octobre ont poussé à Mpoko plus de 10 000 personnes. Les distributions de nourriture sont rares et le doublement de la population du camp en quelques semaines pose un certain nombre de questions.

« Il y a plusieurs besoins prioritaires, notamment tout ce qui est abris, couvertures et moustiquaires, détaille Amélie d’Hautefeuille, de l’ONG PU-Ami qui gère le camp. Ensuite tout ce qui est eau, hygiène et assainissement avec le doublement de la population. La construction de nouvelles latrines, de douches. Un accès à l’eau à améliorer aussi. Et puis il y a de grands besoins en termes d’éducation, puisque aujourd’hui l’ensemble des enfants présents dans le camp ne sont pas scolarisés parce qu’il n’y a pas d’acteurs. »

Ici tout le monde place des espoirs immenses dans la venue du pape François et s’en remettent à lui pour voir la paix revenir. Freddy vit à Mpoko depuis bientôt 2 ans. « C’est le Saint Père, donc s‘il vient dans notre pays il va y avoir la paix chez nous, et la sécurité va revenir, espère-t-il. C’est important pour nous. Et ça c’est une occasion à ne pas rater. »

A Bangui, il se murmure que le pape pourrait choisir de s’arrêter dans un autre site de déplacés, Mpoko étant trop difficile à sécuriser. Qu’importe, les déplacés de Mpoko iront acclamer son cortège par centaines.

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