En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma appelle à l’union au sein de la Cosatu, la confédération syndicale. Il s’exprimait, ce lundi 23 novembre, lors du congrès national de la confédération, principale alliée du gouvernement. Le congrès doit durer quatre jours. La Cosatu regroupe plus d’un million huit cent mille travailleurs. Elle est en pleine crise, déchirée par des luttes internes.
Pendant une heure, le président Zuma a appelé à l’unité : « Ne soyez pas divisés, vos ennemis vont en profiter. Notre alliance est plus importante aujourd’hui qu’en 1994 car les attaques sont plus féroces », a tenu à souligner le chef de l’Etat alors que la Cosatu est en pleine crise.
En effet, le nombre de ses membres a chuté ces dernières années, signe d’une classe ouvrière plus jeune et moins syndicalisée. Elle a aussi et surtout perdu plus de 300 000 membres lorsqu’elle a expulsé le syndicat de la métallurgie, Numsa, devenu un critique féroce du gouvernement.
Le nœud du problème est effectivement là . La confédération est profondément divisée entre ceux qui soutiennent l’ANC du président Jacob Zuma et ceux qui estiment que la fédération doit se désolidariser d’un gouvernement devenu trop libéral, d’une ANC qui ne représente plus les intérêts des ouvriers.
En tout cas, pour le parti au pouvoir, ce déchirement est un coup dur. A six mois des élections locales, l’ANC dépend du soutien financier de son allié et de ses membres pour mobiliser les électeurs.