En Afrique du Sud, à l'approche des fêtes de fin d'année, le Trésor sud-africain affiche ses efforts pour réduire les « dépenses inutiles » dans les ministères et les organismes publics. Depuis décembre 2013, ministres et fonctionnaires sont priés de se serrer la ceinture et de réduire au maximum leurs dépenses d'agrément. Ce qui aurait permis d'économiser 135 millions d'euros entre 2014 et 2015, soit 8% de dépenses en moins pour les consultants, la restauration et les voyages. Le détail des économies réalisées doit être publié cette semaine.

Les mesures d'austérité n'ont pas été faciles à mettre en place auprès des officiels sud-africains. A tel point que le Trésor national a été forcé de créer un comité spécial, chargé d'évaluer les demandes de dérogations des ministères et de la présidence pour limiter au maximum les dépenses inutiles.

Cinquante-six demandes ont été déposées auprès de ce comité entre novembre 2013 et août 2015. Mais seules neuf d'entre elles ont été acceptées.

Le comité a par exemple rejeté une demande de la Commission électorale sud-africaine qui souhaitait acheter de l'alcool pour célébrer les résultats des élections de 2014. Et plusieurs demandes concernant des locations de voitures de luxe ou de chambres d'hôtel de grand standing.

Des fêtes « moins fun qu'avant »

Si l'opposition sud-africaine estime que ces efforts sont encore insuffisants, certains officiels se sont plaints de mesures jugées « déraisonnables » et difficiles à respecter, notamment la limite fixée à 87 euros pour une nuit d'hôtel.

Dans la presse, des officiels, cités sous couvert d'anonymats, regrettent même que ces mesures d'austérité rendent les fêtes de fin d'année « moins funs qu'elles ne l'étaient ».