Cinq mois après la prise de fonction du président Buhari, le Nigeria tient son gouvernement. Trente-six ministres et secrétaires d'Etat dont sept femmes ont prêté serment, issus de chacun des 36 Etats de la fédération nigériane.
Pour ce gouvernement, Muhammadu Buhari a respecté les équilibres géographiques, ethniques et religieux du pays tout en privilégiant l'efficacité. Et comme prévu, c'est le président lui-même qui conserve le ministère du Pétrole. Il sera assisté dans ce secteur stratégique par Ibe Kachikwu, le patron de la grande compagnie pétrolière publique NNPC.
L'ancienne banquière d'affaires Kemi Adeosun, en charge encore récemment des finances de l'Etat d'Ogun, devient ministre des Finances. Deux généraux sont nommés à la tête de deux ministères clés. Le général de brigade à la retraite Muhammad Mansur Dan-Ali est nommé ministre de la Défense. Quant à l'ancien chef d'état-major de l'armée, Abdulrahman Dambazau, il hérite du ministère de l'Intérieur.
Le parti du président le Congrès progressiste (APC) n'est pas non plus oublié. Deux poids lourds font leur entrée au gouvernement. L'ancien gouverneur de l'Etat de Lagos Babatunde Fashola est nommé ministre de l'Energie, des Travaux publics et du Logement, tandis que l'ancien gouverneur de l'Etat de Rivers Rotimi Amaechi prend la tête des Transports. Au total, ils seront seulement 24 ministres et 12 secrétaires d'Etat, dont 7 femmes, à diriger le pays le plus peuplé d'Afrique.